Qu’est-ce qu’un cépage ?
La vigne appartient à la famille vitacée des Ampélidacées qui comprend une dizaine de genres. Toutes les vignes qui produisent les raisins de table ou les raisins de cuve appartiennent au genre Vitis dans lequel on dénombre près de 40 espèces.
Les plus importantes sont :
- La Vitis vinifera, espèce européenne,
- La Vitis amurensis, espèce asiatique,
- La Vitis rupestris, la Vitis riparia, la Vitis berlandieri, la Vitis labrusca, d’origine américaine.
À l’intérieur même de chaque espèce, il existe différentes variétés que l’on nomme cépages, tels que le merlot, le chardonnay ou encore le cabernet sauvignon. Un cépage est donc une variété de vigne qui produit, soit du raisin de table (chasselas, muscat blanc…), soit du raison de cuve merlot, pinot noir, syrah…). Certains peuvent être utilisés pour les deux finalités.
L’identification des cépages est fondée sur l’observation des caractères morphologiques comme la couleur des bourgeons et des baies, la forme des feuilles et des rameaux, la dimension des grappes et la maturité physiologique. Cette étude s’appelle l’ampélographie.
La multiplication par semis, ou multiplication sexuée, ne permet pas de conserver les caractères de la plante. Aussi, afin d’obtenir des cépages identiques à eux-mêmes, la voie de reproduction choisie en viticulture est la multiplication végétative par bouturage, marcottage ou greffage.
À la fin du XIXe siècle, un puceron originaire des États-Unis, le phylloxera, détruisit les racines des vignes européennes. On eut donc l’idée de greffer sur des plants américains, résistants à cet insecte, la partie supérieure du cep de vigne européen. Il fallut près de 30 ans pour endiguer cette maladie, en procédant au greffage des vignes.
Les porte-greffe d’origine américaine sont ainsi le support racinaire des greffons d’origine européenne. Le greffon, lui, est la portion de sarment destinée à produire les feuilles et les fruits. Lorsque nous parlerons de cépage, nous parlerons donc avant tout des caractéristiques de ces greffons, car cette technique a permis d’associer la qualité des cépages français, espagnols ou italiens, à la résistance des vignes, généralement d’origine américaine.